Dépêche technique du jour

Bonjour à tous,

Cette semaine, la bague hydrolube de Don Quichotte a été changée ainsi qu'un nouveau coupe orin installé.

L'ancien coupe orin devait pouvoir couper du beurre et encore, nous n'avons pas pu le vérifier in situ parce que placer une plaquette de beurre sous un bateau, dans la mer, avec le moteur qui tourne, ce n'est pas facile !

Je n'ai même pas trouver de volontaire pour réaliser l'expérience !

Ce remplacement me rappelle une petite mésaventure entre Pantelleria (petite île au nord de la Tunisie) et la Sicile (grande île où il est bon d'avoir un avocat... quoique...). C'était la nuit, en avril, nous faisions route sous voile plus moteur à plus de 5 noeuds parce que nous étions pressés d'arriver vu qu'un orage accompagné de beaux éclairs zébrant le ciel sans lune nous offrait un spectacle son et lumière digne des meilleures productions de Zeus Corporation Entertainement.

Je tenais bravement une veille dans le cockpit, trempé de la tête au pied et finalement, à l'efficacité toute relative puisque tout à coup (suspens...), un choc se produisit à l'avant du bateau (peur....) qui me projeta contre le rouf (danger...). Je sentis un objet frotter contre la carène depuis la proue et cogner contre la quille. Me retournant (je n'avais pas perdu connaissance), je vis une palette s'éloigner dans le sillage du voilier, éclairé par le faisceau du feu blanc de poupe.

Put...de pêcheurs qui laissent trainer des mer... sans les signaler !!!!

Je débrayais le plus vite possible le moteur bien que sachant que c'était trop tard. Descente dans la cale moteur, impection de l'arbre, embrayage du moteur qui n'avait pas calé, écoute attentive à l'affût de tout bruit suspect et détection d'un léger déséquilibre dans la rotation de l'arbre.

Le lendemain, une fois arrivée à bon port au sud de Sicile, je me rendis compte, après avoir courageusement mis à la tête sous l'eau, qu'un tas de bouts était enchevêtré autour de l'hélice et de l'arbre la supportant. J'ai dû, en plein mois d'avril, plonger avec un couteau (plonger, c'est beaucoup dire, j'étais plus bleu que blanc parce que je n'avais pas de combinaison !) et libérer le tout sans me couper un doigt.

Donc, le coupe orin, ça peut être utile.

Mais se doter d'une bonne combinaison de plongée, c'est plus sage.

A bientôt les amis