La carène
Bonjour,
Suite des travaux de préparation de Don Quichotte : la coque ou plus exactement la carène, à savoir la partie de la coque qui est sous l'eau.
Notre objectif est de protéger la coque des effets d'un séjour prolongé dans la mer, à savoir les risques d'osmose et de rouille.
Qu'est-ce que l'osmose ? Il faut savoir que Don Quichotte est en fibre de verre (en plastique pour faire rapide) et que la résine utilisée par le constructeur est du polyester pour des raisons de coût. Or, étonnament, la résine polyester n'est pas étanche ! Plus précisément, l'eau de mer entre par phénomène d'osmose dans la fibre de verre (je ne développe pas mais c'est comme pour nos cellules. C'est fou, un bateau, c'est vivant!!!).
Comme Don Quichotte est stocké à terre depuis plusieurs années, ses fibres sont bien sèches et il n'est pas osmosé. C'est une chance et c'est une opportunité pour lui appliquer un traitement préventif contre l'osmose.
Mais il a fallu se retrousser nos manches, à savoir gratter toute la coque pour retirer la couche de peinture anti salissures, décaper de la même façon la quille, poncer pour que ce soit lisse, refaire le joint entre la quille et la coque et enfin passer un produit époxydique sur l'ensemble.
Deux jours de travail !!! D'abord, on gratte !!! La lame du grattoir fait 5 centimètres de large, la coque 11 mètres de long et quasiment 4 mètres de large !!! Dire que je n'ai jamais voulu faire mon service militaire pour plein de raisons, notamment celle de faire des choses qui me paraissent absurdes. Tout ça pour en arriver là ! Sans compter le vent qui fait s'envoler la poudre de peinture et la colle dans la figure, la bouche, les yeux.
Mais le résultat est là ! Une gueule à faire peur
Il est content le monsieur !
Même la quille est toute belle, un vrai lifting.
Une fois qu'on a gratté, nous avons refait le joint extérieur entre la quille et la coque. C'est Sylvie qui s'y est collée si je peux dire :
Et enfin, nous avons passé le film de protection sur la coque. Il faut aller assez vite parce que le produit devient visqueux rapidement. Avec en plus les bras toujours en l'air, c'est vraiment fatigant. Nous en avons passé 3 couches sur la coque et 2 sur la quille et le safran. Nous ajouterons certainement une couche supplémentaire à Pâques.
Et voilà ce que ça donne : une péllicule sur laquelle l'eau glisse :
Bon, tout ça donne de l'appetit !
A bientôt pour la suite des travaux